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octobre
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Leur formation d'origine est différente - classes préparatoires pour l’une, DUT et licence professionnelle pour l’autre - mais leur motivation pour l’apprentissage et leur retour sur expérience sont les mêmes [...]

par Stéphanie Robert

[…] résumé ainsi par Clara Wolff : « C’est pour moi la meilleure manière d’apprendre : en plus du diplôme d’ingénieur, on acquiert trois ans d’expérience en entreprise. On apprend sur le terrain, au contact des professionnels, c’est une grande richesse. On devient autonome et mature plus rapidement ».

Léo Rigaudias en tire un bilan tout aussi positif : « Nous sommes intégrés à l’entreprise, nous avons un contrat. Et une rémunération. Mes parents n’auraient pas eu les moyens de financer mes études d’ingénieur. Avec l’alternance, j’étais autonome financièrement. J’ai appris à m’organiser pour gérer les exigences de l’école et de l’entreprise, la prise de recul, la communication ».

Le choix de la plasturgie et de l’apprentissage

Originaire d’Auvergne, Léo a grandi au milieu des industries de plasturgie. Il a découvert l’apprentissage durant sa licence professionnelle à Lyon, après son DUT en génie mécanique à Montluçon. Il a choisi l’INSA Strasbourg pour sa spécialité plasturgie, accessible par l’apprentissage.

Clara, elle, a choisi le chemin des classes préparatoires à Strasbourg pour viser l’aérospatiale. « Mais les marches pour le climat m’ont fait prendre conscience de l’urgence climatique, c’était incompatible. J’ai alors choisi la plasturgie car le champ d’action est grand pour la faire évoluer vers des techniques, matières et pratiques plus écologiques. Nous n’arriverons pas à nous passer du plastique, mais nous pouvons en avoir une gestion plus vertueuse, en prenant en compte l’intégralité du cycle de vie des pièces produites » explique-t-elle.

Dispositif médicaux en silicone et matières recyclées pour l’isolation

Clara et Léo ont ainsi passé leurs trois années d’études en alternant enseignements à l’INSA Strasbourg et expérience en entreprise. Léo était apprenti ingénieur recherche et innovation chez Top Clean Packaging en Auvergne. « J’ai géré deux projets de développement de dispositifs médicaux en silicone de A à Z, du besoin client à l’industrialisation : faisabilité, analyse, conception du prototype, essais… Je passais deux semaines à Strasbourg, une semaine dans l’entreprise et une semaine dans leur filiale en Italie ».

Clara a réalisé son alternance chez Soprema comme ingénieure R&D. Sa mission était le développement de panneaux d’isolation en polystyrène avec 100% de matières recyclées, contre 60 à 70% actuellement. « Pour y parvenir, l’objectif est d’améliorer la qualité de la matière que l’on recycle en interne, elle peut présenter une variabilité importante en fonction des déchets reçus. L’objectif est de répondre aux normes ». Elle a étudié les process, les matières et leur dégradation au cours du recyclage mécanique, pour proposer des solutions. 

Allier théorie et pratique

Pour Léo, l’apprentissage est le meilleur moyen d’allier la théorie et la pratique. « A l’INSA Strasbourg, on apprend la méthodologie, le raisonnement, que l’on met en place ensuite en entreprise. Par exemple, la recherche de solutions, la simulation numérique, l’impression 3D, les différentes matières plastiques, le prototypage… J’ai aussi mené, en totale autonomie, une recherche sur l’adhésion entre le silicone et le plastique » raconte-t-il. Clara a gagné en confiance et maturité : « Je ne suis plus la même qu’avant mon apprentissage. J’ai une plus grande aisance à l’oral, j’ai davantage confiance en moi. J’ai beaucoup appris de mes collègues, d’un point de vue professionnel et personnel. Le sujet me passionnait, je me suis épanouie ». Son objectif est à présent de poursuivre dans le domaine du recyclage.

Léo vient d’être embauché en CDI dans l’entreprise, comme ingénieur recherche et innovation. Il est reconnaissant envers ses enseignants et responsables de la spécialité, Hervé Pelletier et Thibault Parpaite. « Ils ont cru en moi. Même avec un parcours très technique comme le mien, on peut réussir en école d’ingénieur. Je ne peux que recommander l’apprentissage, surtout à l’INSA Strasbourg, où nous sommes très bien accompagnés ».

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